Fabrice présentant un DVD d'épisodes d'une autre de ses séries préférées, Brokenwood.
Dans la poursuite de l’entretien avec Fabrice Joël Françoise qui a chroniqué la série Inspecteur Derrick pour le site "The Avengers", sont notamment évoquées la place de la création d’Herbert Reinecker dans l’univers des séries télévisées policières ainsi que la représentation que le scénariste y donne des criminels.
les séries analogues
- Décèles-tu par rapport aux séries similaires comme Tatort, Un cas pour deux ou Le renard (cette dernière aussi produite par Helmut Ringelmann comme évoqué dans les articles "L'autre duo de Derrick") une spécificité de la réalisation, du montage, de la photographie comme tu l’as relevé ponctuellement à propos de l'épisode Le Chemin à travers bois ?
- À l’époque des premiers épisodes de Tatort ou de l’épisode Le chemin à travers bois, je pense que l’Allemagne visait un souci de réalisme dans ses séries, que ses fictions montrent une certaine réalité sociale, donc la réalisation façon documentaire, crue, en 16 mm, collait parfaitement. Mais concernant Un cas pour deux (lancée en 1981), étant donné que c’est une série d’action, moins réaliste, le rythme était plus soutenu et la réalisation plutôt impersonnelle. Cela dépend au final du ton de la série ainsi que de l’époque.
- Plus globalement, est-ce que tu distinguerais un style identifiable pour les séries policières allemandes par rapport aux équivalents français, anglais et américains – je pense notamment à certaines séries britanniques policières récentes très populaires en France comme Inspecteur Barnaby ou Inspecteur Frost ?
- La qualité de la distribution, pour commencer, comme il a été dit plus haut, est tout à fait notable, puis il y a quelque chose de plus brut dans les séries allemandes, en tout cas entre les années 70 et 90, de moins formaté, ce qui permet aux acteurs et aux personnages d’exister beaucoup plus que dans les séries plus récentes, lesquelles sont pour moi porteuses de clichés et recèlent nettement moins de profondeur.
- Que dirais-tu à quelqu’un qui prétendrait qu’Inspecteur Derrick n’est qu’une série policière allemande parmi toutes les autres précitées, qu’elle n’est pas réellement si singulière ? J’ai regardé nombre d’épisodes de Siska, une série initiée par Herbert Reinecker qui en a aussi écrit les quatre premières histoires, c’est un programme de qualité, mais sans doute en deçà d’Inspecteur Derrick, je ne me souviens guère réellement que d’un seul épisode.
- Inspecteur Derrick, c’est une série unique, parce qu’elle est très riche philosophiquement, qu’elle prend son temps avec ses personnages – ce que la plupart des séries américaines ne font quasiment jamais, même si on ne les voit pratiquement toujours que dans un seul épisode. On apprend des choses sur les êtres humains dans la série, on peut aller jusqu’à y trouver un reflet de ce que nous sommes si on est vraiment honnête avec soi-même. Quant à Siska dont j’apprécie les cinq premières saisons, elle s’apparente à Un cas pour deux, avec plus d’action, de violence, en quelque sorte plus "moderne" à la manière des premiers épisodes d’Inspecteur Derrick.
Peter Kremer (à droite) dans le rôle-titre de la série Siska, au côté du commissaire Jacob Hahne interprété par Werner Schnitzer, qui incarnait le frère du petit escroc évadé malgré lui dans le célèbre épisode Pricker de la série Inspecteur Derrick qui a été détaillé ici en juillet 2024.
- Pourrait-on dire que la série Maigret est plus sociologique et la série Inspecteur Derrick plus psychologique voire philosophique ? Et en ce cas, l'attribuerais-tu à une différence culturelle - on sait que le monde du travail germanique est traditionnellement moins porté sur la conflictualité, dont moins spontanément enclin à opposer les milieux sociaux pour dénoncer les inégalités ?
- Pour moi, Maigret – j’ai vu une grande partie des épisodes de la série avec Jean Richard – c’est une série surtout portée par son personnage éponyme, rassurant, qui connaît tout le monde, et surtout qui vit à Paris où règne une autre mentalité qu’à Munich. Maigret est une série moins universelle qu’Inspecteur Derrick.
Jean Richard, un des interprètes sur petit écran du Commissaire Maigret imaginé par le romancier Georges Simenon, qu'on caricaturait souvent au travers de sa phrase iconique "Fais donc monter de la bière et des sandwichs" qu'on entendait déjà dans la bouche de Jean Gabin en tant que rôle-titre dans le film Maigret tend un piège réalisé en 1958 par Jean Delannoy - on peut d'ailleurs noter que Bruno Cremer, qui incarnera beaucoup plus tard le célèbre policier de fiction, y apparaît fugitivement dans le commissariat en tant que policier.
- Toi qui t’intéresses particulièrement au doublage et qui sait son importance pour la popularité d’une série, avec des voix fameuses comme celles de Michel Roux, Francis Lax, Jacques Balutin – ces deux derniers ayant beaucoup contribué au succès en France de Starsky et Hutch, sais-tu pourquoi il n’y en a guère qui aient participé à la série Inspecteur Derrick (on reconnaît surtout la voix de Serge Sauvion qui double le lieutenant Columbo dans la bouche du père de famille joué par Van Lyck dans l’épisode Une famille unie) ?
- Beaucoup de voix réputées ont participé à la série. Michel Gatineau, le premier comédien qui doublait Derrick était aussi la voix principale de Charles Ingalls dans La petite maison dans la prairie, on reconnaît de futures vedettes comme Pierre Laurent – le père de l’actrice prénommée Mélanie – qui a doublé beaucoup de jeunes hommes, Jean Roche (Hastings dans la série Hercule Poirot), Patrick Poivey (voix de Bruce Willis, Tom Cruise…), Francis Lax, Céline Montserrat (la voix de Julia Roberts), Inspecteur Derrick a aussi initié la carrière de William Coryn (la voix de Jackie Chan, aussi très actif sur le dessin animé South Park), etc.
Michel Gatineau prêta sa voix à l'Inspecteur Derrick incarné à l'écran par Horst Tappert pour la version française durant les 163 premiers épisodes de la série, jusqu'à sa disparition.
- Existe-t-il d'autres séries dans lesquelles les personnages propres à un épisode sont autant au premier plan – en dehors de Columbo, mais la place accordée dans celle-ci au meurtrier est nécessitée par la forme normative de l'enquête et la confrontation directe avec l'enquêteur qui suit dans un cadre parfaitement paramétré quels que soient les scénaristes qui succèdent les uns aux autres, les traits de sa personnalité ne sont principalement développés que parce qu’ils participent de l’affaire criminelle, éclairant le mobile, dévoilant un comportement significatif et ses motivations voire levant le voile sur les circonstances particulières des meurtres, là où les histoires de Reinecker s’attachent souvent à caractériser plusieurs membres de la famille pour explorer les relations interpersonnelles en tant que telles ?
- New York, section criminelle est connue pour la confrontation entre Goren, un genre de policier profiler, et les assassins souvent très intelligents.
- Pour approfondir la question, estimes-tu qu’il existe d'autres séries policières dans lesquelles l'enquête à proprement parler sert autant de prétexte pour dépeindre des situations familiales, professionnelles voire suggérer une réflexion à la manière d'un conte moral ?
- C’est souvent des séries aux épisodes à longue durée – une heure et demie – je pense à la géniale Brokenwood que je conseille vraiment, parce qu’elle aborde des sujets très sensibles (comme le viol) et d’actualité, et puis il y a de vrais personnages, écorchés vifs et avec un humour bien déjanté.
- En dehors de Columbo et parfois d’Inspecteur Derrick, y a-t-il d'autres séries dans lesquelles le coupable est connu du spectateur dès le début ?
- C’est devenu une mode de copier cela. C'est parfois le cas dans New York, section criminelle que j’ai déjà citée, et la série française Crimes parfaits a repris ce format, mais je n’ai jamais regardé cette dernière.
Un lot de DVD proposant un florilège d'épisodes de séries allemandes, Siska qui a succédé à Inspecteur Derrick, figurée juste en dessous, en haut à gauche Le Renard et en bas Tatort, qui se rapproche le plus de séries américaines récentes mettant l'accent sur l'enquête technique et la médecine légale, avec des épisodes se déroulant dans différentes villes allemandes ; les trois premières séries ont toutes été produite par Helmut Ringelmann - le lecteur intéressé peut prendre connaissance de sa carrière détaillée sur ce site dans l'article en deux parties "L'autre duo de Derrick", parues en septembre 2021 et février 2022.
La représentation des criminels
- Tu évoquais parmi tes centres d’intérêt pour la série Inspecteur Derrick l’attention qu’elle porte à la nature des criminels, à ce qui fait que quelqu’un passe à l’acte, comme l’assassin à priori insoupçonnable du Chemin à travers bois (nota : il a été le premier des épisodes détaillés sur le présent site en janvier 2023) ?
- Dans presque toute la série, il y a une réflexion sur la culpabilité, je pense que dans Inspecteur Derrick, la plupart des criminels ont une conscience, sont presque eux-mêmes les "victimes" de leurs pulsions de meurtre. Qu’est ce qui mène au meurtre ? Toute la série, je pense est une méditation là-dessus. Je crois que tout le monde peut tuer, plusieurs fois, la série Inspecteur Derrick rappelle que le meurtre est un acte universel, qu’il y a toujours et qu’il y aura toujours des meurtres.
- Perçois-tu une tendance générale du scénariste à présenter des personnages plutôt tranchés comme ses représentations de gangsters qui sont souvent fort patibulaires, ou bien au contraire à maintenir une certaine ambivalence chez ses protagonistes?
- À l’exception des épisodes centrés sur l’action, ou faisant apparaître des personnages tels que ceux incarnés par Dirk Galuba (sourire) et autres criminels vraiment très redoutables (dealers, proxénètes), il arrive parfois que les méchants ne le soient pas totalement, des épisodes traitent de la rédemption ou en tout cas d’une tentative…
Dirk Galuba, l'interprète par excellence des truands les plus antipathiques apparaissant de manière récurrente dans la série Inspecteur Derrick, ici en assassin marri de voir échouer son plan d'évasion dans l'épisode Pricker - examiné ici en juillet 2024.
- La série met en exergue un policier désireux de se montrer infaillible et très pénétré de sa mission face aux criminels dont les dérives sont dénoncées, au point que la série est généralement présentée comme excipant une vision moralisatrice de la société, plus affirmée que dans les programmes similaires, mais ce point de vue est peut-être à nuancer légèrement d’un épisode à l’autre. La question me semble intéressante étant donné que la totalité de la série a été imaginée par le même homme, un auteur de surcroît expérimenté. Selon toi, Fabrice, le scénariste Herbert Reinecker incline-t-il ainsi plutôt à dénoncer fermement les travers qui amènent à commettre l’irréparable ainsi que ceux qui cèdent à ces penchants, ou bien à essayer de comprendre les motifs des crimes voire parfois à les excuser partiellement, lorsque Derrick prononce quelques mots de compassion à l’égard du meurtrier ? On trouve parfois des épilogues dans lesquels Stefan Derrick apparaît presque étonnamment compassionnel, d’autres au contraire où il se montre d’une extrême sévérité avec le coupable alors que son mobile est pourtant compréhensible, et il me semble que les deux cas de figures peuvent se produire dans des situations analogues. Dirais-tu que son point de vue peut varier voire se contredire d’un épisode à l’autre, et en ce cas, peut-il exister, et sur quels critères, une ligne de partage entre criminels blâmables et ceux avec lesquels il serait possible à minima de sympathiser – une question qui cela dit peut aussi se poser pour les épisodes de Columbo avec les criminels que le lieutenant considère comme légitimement punis et ceux parfois qu’il arrête à regret ?
- Je pense à l’épisode La sixième allumette, le dénouement est bouleversant, Derrick et Klein soutiennent le meurtrier, le premier commande à l’adjoint de lui appeler un avocat, celui-là s’exécute et lui répond : « C’est rare d’éprouver de la compassion pour un assassin ». Cela prouve l’humanité de Derrick, qui comme je l’ai déjà écrit, est parfois déchiré intérieurement, ça le bousille, ça l’épuise.
L’Inspecteur a une morale et adore son travail. Il est impitoyable envers les assassins qui commettent des meurtres gratuitement – il en est presque à noyer le meurtrier dans Le bus de minuit et il s’en prend aussi physiquement à celui de La peur (nota : il le saisit violemment par le col comme s’il allait l’étrangler, manifestement animé d’une rage vengeresse), mais il sait que, par exemple, des êtres abusés par leur jeunesse, leur innocence, leur pureté d’âme, leur naïveté peuvent être spontanément poussés à commettre un crime.
La série est beaucoup plus complexe que Columbo, elle aborde le crime sous différents angles, il existe diverses sortes d’assassins représentant autant de manières d’agir pour le policier. Derrick est un être humain dans toute sa dimension, il est parfois amené à faire des choix très difficiles et tente d’agir avant tout comme un policier, mais ce n’est pas toujours simple suivant les circonstances, comme il le dit lui-même dans l’épisode Dernier rendez-vous.
- En définitive, Reinecker pourrait-il être rangé dans la catégorie des moralistes, ou bien sa morale est-elle à géométrie variable et ne permet-elle pas de tirer de ligne claire quant à l’orientation de son œuvre ? Pour demeurer dans la continuité du questionnement, il me souvient que certains épisodes semblent condamner ceux qui se laissent aller à une vie dissolue, fragilisant la famille et laissant prise à tous les vices (alcoolisme, mauvaises fréquentations, chagrin causé aux proches..), tandis que d’autres paraissent condamner les tenants d’une morale présentée comme rigide (l’absence de soutien du frère de Pricker à l’encontre du parent s’étant éloigné du droit chemin dans l’épisode éponyme, le rejet de sa belle-fille potentielle par le père de famille qui apprend son passé de prostituée dans Soeur Hilde), pouvant même aller jusqu’à l’assassinat pour "mettre fin à l’égarement d’une âme".
- Oui la série est moralisatrice, je n’adhère pas toujours pleinement aux choix des personnages, parce qu’on a toujours tendance à espérer un happy-end, mais la vie ne suit pas nécessairement ce chemin, les évènements tournent rarement bien. D’un autre côté, la série s’amuse parfois de cette société qui n’accepte pas les êtres à part, ceux qui veulent vivre d’une autre façon dans un monde aux normes préétablies.
- On sait que dans sa jeunesse, le scénariste a été un propagandiste national-socialiste très convaincu, et il est dit qu’il a fini par porter un regard critique sur cet engagement. Dirais-tu, en conclusion de ce qui précède, que la vision globale de la série, au vu des épisodes que tu as visionnés plusieurs fois, tend plutôt à condamner ceux qui se laissent entraîner à faire le mal, ou bien laisse augurer d’une certaine possibilité de rédemption ? A-t-on raison selon toi de penser, notamment au vu de la tonalité souvent sombre des épisodes, que la lecture que donne Reinecker du genre humain est pessimiste, ou dans le détail, laisse-t-il espérer que celui-ci puisse être en mesure de s’amender ?
- Reinecker laisse peu de place à la rédemption, l’épisode le plus frappant est L’as de Karo, mettant en scène un clochard alcoolique engagé pour tuer une vieille dame, avec laquelle il finit par se lier. On découvre progressivement un être bien plus cultivé que le rustre qui nous était initialement présenté. Une vraie amitié se crée entre eux, et même lorsque la vieille dame découvre qu’il a tenté de l’abattre, elle lui pardonne, ce qui n’empêche naturellement pas le tireur d’être conduit en prison en raison de son acte. Reinecker est implacable, assez cruel, mais, encore une fois, plutôt lucide. Il fait rarement des concessions aux personnages qu’il dépeint, mais ceux-là sont finalement assez proches de la plupart des individus qu’on peut rencontrer dans la réalité.
Joachen Karo (Günther Maria Halner) est dans L'as de Karo (Karo As) un pitoyable ivrogne qu'un mari désireux de se débarrasser de sa riche épouse sans recourir au divorce afin de ne pas être privé de sa fortune (comme le chef de la police de l'épisode En toute amitié de la série Columbo) engage pour abattre sa femme, Agnes Demmler (Joanna Maria Gorvin). L'homme hésite, rate sa cible et soudain repentant, entre en contact sous un faux prétexte avec sa victime convalescente, échangeant notamment sur l'œuvre de Cervantés. Après avoir appris son implication, Madame Demmler décide finalement de lui maintenir sa sympathie et décide de lui rendre visite en prison.
- En résumé, penses-tu que Reinecker a une conception éthique définie de ses sujets ou bien que ses choix sont purement pragmatiques au gré de l’écriture ?
- Je pense que son humeur pouvait varier, car il existe des épisodes très légers voire pratiquement euphoriques comme De beaux jours. Il peut passer d’un ton léger ou sombre d’un épisode à l’autre.
- Est-ce qu’on pourrait faire une lecture quelque peu sartrienne de la série, en considérant que la vision de l’auteur tend à montrer que les personnages sont souvent prisonniers des circonstances de l’existence, mais qu’ils conservent cependant une marge minimale de liberté individuelle, qu’ils gardent toujours en dernier recours la possibilité de ne pas choisir de faire le mal, en quelque sorte, qu’ils ne sont pas totalement déterminés malgré une existence contrainte ?
- Oui, mais c’est rarement le cas. Les personnages de la série qui sont essentiellement motivés par l’argent, par exemple, tentent de s’extraire d’une existence souvent modeste, et cela se termine très mal.
- Peut-on dire, et notamment au regard du dernier épisode assez fataliste, que Reinecker, même s’il réaffirme souvent l’indispensable rôle de la justice, est en même temps très sceptique quant à la capacité des autorités de réprimer réellement le crime avec efficacité, qu’au fond, sa tâche de s’efforcer de rendre le monde moins inhumain est vouée à l’échec ? (*)
- Reinecker se sert de Derrick comme figure de l’autorité, c’est lui qui est chargé de trouver les assassins. Mais que se passe-t-il après, pendant et à l’issue de leur incarcération ? Nombre d’épisodes montrent la sortie de prison d’un escroc ou d’un assassin, il a effectué sa peine, a "payé sa dette envers la société", mais ses années de prison l’ont-elles changé, et en ce cas de quelle manière ? L’ancien détenu veut souvent se venger, ou on l’incite à le faire comme dans l’épisode Paix intérieure. Je pense que Derrick est persuadé que la justice fait son travail. Reinecker n’est pas sceptique quant à la capacité des institutions de réellement réprimer le crime, car comme Derrick le dit dans l’épisode L’heure du crime : « La loi et la justice, c’est tout ce qu’on a. Ce n’est pas parfait, mais sans cela nous vivrions dans un monde d’anarchie ».
Alex Lohmann (Martin Benrath) affirme dans l'épisode Paix intérieure (Lohmanns innerer Frieden) à l'Inspecteur Derrick qu'il ne désire pas se venger de celui à la place duquel il a passé quinze ans en prison pour meurtre mais, hébergé par sa sœur, sa belle-famille n'a de cesse de le remonter en lui disant qu'il ne peut laisser impuni le vrai coupable qui a gâché sa vie. Sa sœur Helene Reichel (Christine Ostermayer) finit par s'indigner du rôle délétère de ses proches qui s'acharnent à briser chez l'ex-détenu tout son processus de résilience, notamment son mari qui se dédouane de sa responsabilité alors que c'est lui qui l'a "poussé au crime" comme elle lui assène.
A SUIVRE